Quand le jeu perd sa joie : une réflexion psychologique sur le jeu numérique et son sens

Je me souviens du premier moment où j’ai senti cela — une gêne silencieuse avant de cliquer sur « jouer » à nouveau.

Pas la peur de perdre. Ni même la déception d’un échec. C’était plus profond : un vide dans la poitrine, comme si le rituel avait dépassé son sens.

Je suis la Dr Lila Morgan, psychologue formée à UCL, spécialiste des boucles de motivation digitale. Pendant des années, j’ai conseillé des plateformes sur la conception d’expériences perçues comme récompensantes. Aujourd’hui, assise seule dans mon appartement de Shoreditch à 22h47, je me demande si j’ai aidé à construire des systèmes qui érodent lentement notre identité.

Le feu qui vacille

Le jeu Aries Glory promettait tout : batailles célestes, enjeux ardents, récompenses stellaires. Son branding pulsait d’urgence : « Sens l’étincelle ! Proclame ta gloire ! » Et pendant un temps… cela a fonctionné. J’entrais avec détermination. Mon cœur s’accélérait sous les ciels rouges illuminés. Chaque victoire semblait une destinée alignée. Mais ensuite est arrivé le schéma :

• Jouer après le travail → léthargie s’installe.
• Une perte → anxiété monte en flèche.
• La prochaine session → juste vérifier si je vais « récupérer » ce que j’ai perdu.

Ce n’est pas l’argent ni les chances qui comptent — c’est l’attention. Comment nous donnons des morceaux de nous-mêmes à des systèmes conçus non pas pour nous servir… mais pour nous garder en jeu.

Le rythme algorithmique du sentiment d’appartenance

Dans mes travaux universitaires à UCL, nous avons étudié les boucles de dopamine non comme des bugs… mais comme des fonctionnalités. Le cerveau ne cherche pas les victoires ; il recherche l’anticipation. Et les jeux comme Aries Glory maîtrisent ce rythme :

• Une petite récompense toutes les quelques minutes (un tour bonus).
• De rares gros gains (le jackpot « gloire ») qui semblent transformateurs — bien que statistiquement improbables.
• Des feux d’artifice visuels synchronisés à chaque point de déclenchement — comme des étoiles explosant derrière vos yeux.

Tout cela est conçu pour une seule chose : rendre quitter naturellement impossible. The moment où vous partez ? Vous n’êtes pas seulement en train de manquer quelque chose — vous êtes en retard dans votre propre histoire. Et donc on reste… non pas parce qu’on veut gagner — mais parce qu’on a peur d’oublier qui on était au début du jeu.

Reclaiming the Ritual — Without Shame

La semaine dernière, j’ai fait une pause de trois jours. Aucune application ouverte. Aucune notification allumée sur mon écran. The silence wasn’t empty—it was full of breaths unforced by algorithmic timing. The first night back felt strange—I didn’t need to prove anything to myself anymore.* The game still exists. The fire still burns somewhere beyond code and color.* But now… I ask myself:

Pourquoi jouez-vous ? — Pas pour ce que vous espérez gagner, mais pour qui vous devenez en jouant ? S’agit-il de joie… ou simplement d’une habitude habillée en passion ?— — Nous ne jouons pas pour gagner.— — Nous jouons pour nous souvenir de qui nous sommes.— — ——————————* — — ㎟

Une invitation discrète

Si vous avez déjà ouvert une application non par plaisir… mais par crainte que stopper soit malin,

Sachez ceci :

Vous n’êtes pas faible. Vous êtes humain.r

Il n’y a aucune honte à partir.r

Honorner cet espace entre l’impulsion et le choix est là où commence vraiment l’autonomie.r

Alors ce soir — avant de cliquer sur « Recommencer » — arrêtez-vous.r Regardez autour de vous : votre chambre, vos mains, votre respiration.r Posez doucement :

Est-ce que cela m’amène plus près… ou plus loin de moi-même ?

Votre réponse sera peut-être silencieuse… mais elle sera sincère.